Le PDC est profondément choqué par le sort tragique qui frappe les réfugiés qui cherchent à rejoindre le continent européen par la Méditerranée. En mai 2015, dans un postulat du président du PDC suisse Gerhard Pfister, nous avons demandé au Conseil fédéral de préciser dans quelle mesure il est possible de procéder à un recensement européen et coordonné des demandeurs d'asile à proximité des régions en crise et permettre ainsi une éventuelle prise en charge et une répartition organisée au sein des Etats européens. Cela permettrait de lutter efficacement contre les passeurs et la traite des êtres humains. Tous les Etats membres de Schengen/Dublin seraient alors des « pays de la première demande » pour les demandeurs d’asile qui leurs sont attribués. Cela permettrait de faire baisser la pression qui pèse actuellement sur les Etats frontières. Le président français Emmanuel Macron a récemment annoncé que la France créera des centres d'examen des demandes d'asile en Libye. La Suisse doit examiner la coopération avec la France dans le cadre de ce projet.
Pour une politique d'admission plus équitable dans l'espace Schengen
Le PDC continue de s’engager pour une politique d'accueil plus équitable des réfugiés. Il n’est pas acceptable que les États membres de l'UE situés aux frontières extérieures doivent gérer seuls cette problématique. Le PDC demande depuis longtemps une nouvelle conception du système de Dublin. Tous les Etats de Dublin doivent participer selon leurs possibilités. La répartition doit être principalement proportionnelle à la taille de la population des États. Le PDC refuse toujours de mettre fin à la Convention de Dublin, car cela permettrait aux demandeurs d'asile de demander à nouveau l'asile en Suisse, ce qui est impossible en vertu de la Convention de Dublin. La Suisse ne pourrait plus refuser les demandes d’asile au motif que celles-ci ont déjà été déposées « dans le pays de la première demande ». Rien qu'en juillet, la Suisse aurait dû ouvrir plus de 300 procédures d'asile supplémentaires. La dénonciation de l’accord ferait de la Suisse le premier pays d’accueil.
Le PDC a contribué activement aux différentes réformes du domaine de l’asile. Celles-ci s’avèrent positives. Les améliorations sont encore possibles, notamment en ce qui concerne le rapatriement des demandeurs d'asile déboutés dans leur pays d'origine. Les cantons doivent mettre en œuvre les rapatriements de manière cohérente. Il est correct que les cantons défaillants en subissent des conséquences financières. Le PDC appelle également à la conclusion d'autres partenariats migratoires, y compris des accords de réadmission avec d’importants Etats de provenance. L'accord qui vient d'être conclu avec le Sri Lanka est un pas dans la bonne direction. D'autres accords doivent suivre.
La lutte contre le terrorisme doit être abordée
La Suisse ne doit pas fermer les yeux sur la menace croissante du terrorisme. Il faut empêcher que des extrémistes ou des criminels puissent entrer en Suisse par la voie de l'asile. Le corps des gardes-frontières et fedpol ont le devoir d'identifier à temps ces personnes et de les expulser si nécessaire. Les migrants associés au terrorisme doivent également être condamnés et systématiquement déboutés.
Contact
Gerhard Pfister
Zoug (ZG)Person Functions Président du PDC suisse, Membre de la présidence du parti
Politisches Amt Conseiller national
CourrielTelefonMarco Romano
Tessin (TI)Béatrice Wertli
Berne (BE)